Ziglôbitha (Jun 2024)
Dynamiques socioéconomiques de l’élevage urbain dans la ville de N’DJAMENA (TCHAD)
Abstract
Résumé – La demande des produits d’élevage se fait croissante dans les villes du monde et d’Afrique. La présente étude se propose d’analyser les enjeux socioéconomiques de l’élevage urbain dans la ville de N’Djamena. Les enquêtes de terrain s’appuient sur l’analyse des données empiriques collectées auprès de 275 acteurs. L’étude montre que plusieurs types d’élevage se pratiquent dans la ville de N’Djamena (Camelin, bovins, ovin-caprins et porcins). Il en découle de cette étude que l’élevage de chameau est monopolisé par les arabes d’Ati à100%. L’élevage de porcin est à 75,86% par les Massa et 24,14% par les Moundang. Pour les bœufs, les créda sont à 48%, suivis respectivement de deux groupes arabes, celui du Chari-Baguirmi avec 32% et 20% par ceux d’Ati. Alors que l’élevage des petits ruminants est pratiqué à 37,21% par les Zakhawa, 25,58% par les Kréda ou Créda, 20,93% par les arabes de Chari-Baguirmi et 16,28% par les arabes d’Ati. Cependant, la bouteille de 1.5 litres du lait coûte 1000FCFA en saison sèche et entre 1.500 et 2.000FCFA en saison de pluies. Elles vendent la bouteille de 0,75 litre d’urine de dromadaires à 500f pour calmer et/ou traiter les maux de ventres, bronchites et asthmes. La recette journalière de cette vente varie entre 3.500 et 10.000f/jour (soit une moyenne journalière de 8.500FCFA et 3.060.000 FCFA/an). Par ailleurs, la pratique d’élevage est incompatible avec les réalités urbaines car elle constitue une source de troubles environnementaux et risques sanitaires (nuisances sonores et olfactives). Mots-clés : Dynamiques socioéconomiques, élevage urbain, ville, N’Djamena, (Tchad)