Feminismos para decir, feminismos para vivir. Lenguaje, experiencia y subjetividad política en el feminismo uruguayo contemporáneo

Abstract

L’interpellation profonde de la violence et de la dépossession que les féminismes latino-américains contemporains posent se manifeste par l’articulation créative de multiples formes d’expression. En Uruguay, les féminismes déploient dans l’espace public des pratiques politiques, discursives et linguistiques puissantes qui remettent en question l’ordre patriarcal. Cet article s’interroge sur le rôle du langage et du discours dans le processus de subjectivation politique des militantes. À cette fin, il combine des contributions théoriques de la philosophie marxiste du langage, de la pensée féministe sur la notion d’« expérience » et des études de langage et genre. Il examine également, à partir d’une approche ethnographique, les processus qui se déroulent dans l’intimité des espaces féministes et qui contribuent à la prise de parole publique collective. Les conclusions montrent que ces espaces constituent des cadres collectifs où l’écoute et la crédibilité sont garanties et qu’à travers le langage se produisent des liens de confiance qui permettent aux femmes et autres identités dissidentes de construire d’un lieu d’énonciation, ainsi que de rompre le silence qui leur est socialement imposé.

Keywords

• féminisme
• langage
• pratiques discursives
• expérience
• subjectivité politique