L’ESTHÉTIQUE LITTÉRAIRE ORALE, POUR UNE APPROCHE AFRICAINE D’UN ÉNONCE SENTENCIEUX GULMANCE

Abstract

Résumé : Taxées à tort ou à raison de sociétés de l’oralité, les sociétés africaines traditionnelles sont détentrices de cultures construites, conservées et transmises de façon orale. La culture africaine est pratique et discours avec un degré de métaphoricité qui lui confère un niveau de figurativité élevé. Avec une vision dont l’axialité est exogène à la conception profonde des peuples et des populations qui en sont auteurs, la lecture et l’analyse parfaite de ces textes et discours traditionnels s’en trouvent galvaudées, les méthodes d’approches étant dans leur presque totalité conçues et enseignées par l’occident. “Bien lire” ces textes africains nécessite alors une démarche qui prenne en compte leur spécificité contextuelle. Engelbert Mveng, Samuel Martin Eno-Belinga dans un ouvrage intitulé L’esthétique littéraire dans les chants mortuaires en pays baantↄnu ont défini une démarche appelée L’esthétique littéraire orale que d’aucun qualifie de révolutionnaire. L’objectif de cet article est de revisiter cette nouvelle approche et d’en déterminer son efficience quant à la lecture du discours oral africain. A partir d’un énoncé sentencieux tiré de la riche culture burkinabé, nous tenterons de démontrer sa pertinence. Mots-clés : Métaphoricité, esthétique littéraire, herméneutique, exégèse, propédeutique.