Politique coloniale de l’attribution des primes aux planteurs de la colonie de Côte d’Ivoire : le cas des planteurs africains de cacaoyers (1948-1960)

Abstract

Résumé : Cette étude d’analyse de la contribution de la prime à la galvanisation des planteurs africains de cacaoyers et partant, à l’intensification et l’accroissement de la production du cacao en Côte d’Ivoire, est opérée en s’appuyant sur les documents d’archives et publications scientifiques variées. Introduit en Côte d’Ivoire à la fin du XIXe siècle, le cacao s’est très vite posé comme une culture phare et incontournable, au point d’occuper une place de choix dans la politique agricole coloniale de la France. Les besoins nouveaux créés à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, exacerbés parla montée des nationalismes et les luttes syndicales de plus en plus engagées dans les colonies françaises d’Afrique, ont imposé à l’administration coloniale française, l’institution, le 9 juin 1948, d’une prime incitative et émulatrice à caractère apaisant, en faveur des planteurs africains de cacaoyers de la Côte d’Ivoire. Cette initiative a permis d’accroître la production quantitative et qualitative du cacao dans cette colonie considérée comme sa terre de prédilection, pour non seulement hâter la reprise économique de la France, mais aussi répondre à la demande mondiale de plus en plus forte et pressante due à l’expansion exponentielle de l’industrie chocolatière. Mots-clés : Prime, cacaoculture, planteurs africains, Côte d’Ivoire, époque coloniale