Studii si Cercetari Filologice: Seria Limbi Romanice (Nov 2007)
LA PLACE DE LA NÉGATION DANS LA GRAMMAIRE
Abstract
La négation ne peut être réduite à une caractérisation par sa morphologie, pas plus qu'elle n'est totalement assimilable à une modalité énonciative comparable à l'interrogation ou l'assertion. On doit la considérer comme un opérateur transversal, allant de l'expression d'un complémentaire ou antonyme à un jugement qui peut recouvrir la modalisation énonciative. De cette façon, on expliquera d'une part la neutralisation opérée par la négation, simplifiant généralement un certain nombre de particularités des phrases affirmatives, d'autre part une des positions qu'elle tend à occuper préférentiellement (notamment dans les langues romanes),à l'articulation entre le thème et la partie proprement prédicative de l'énoncé. Deux illustrations en sont données mettant en oeuvre des langues qui ont un marquage spécifique des constructions affirmatives/interrogatives, et montrant comment la négation simplifie ce marquage et s'y substitue.