Çédille: Revista de Estudios Franceses (Apr 2018)
Imágenes de vértigo en Les grandes blondes de Jean Eche-noz
Abstract
The following paper, which focuses on the novel by Jean Echenoz Les grandes blondes (1995), develops a three-way study already announced by the polysemy of the title. On the one hand, it analyzes the tribute that the writer pays to his broad literary and cinematographic culture through intertextual winks that, in this case, refer directly to the filmography of Alfred Hitchcock. On the other hand, it studies the philmicoliterary transactions that sustain a narrative discourse of fast paced rhythm and dizzying tempo, governed by a narrative voice as active and punctilious as it is ironic and biting. Finally, it reflects on the vertigo produced by the images of a deshumanized society under the triple mold of the adventure, crime and sentimental novel. Ce travail, qui porte essentiellement sur le roman de Jean Echenoz Les grandes blondes (1995), propose une triple voie d’étude, annoncée par la polysémie du titre. D’un côté, on y analyse l’hommage que Jean Echenoz rend à la littérature et au cinéma au moyen de nombreux clins d’oeils intertextuels. Ceux-ci renvoient directement aux films d’Alfred Hitchcock. De l’autre, les transactions filmicolittéraires qui sont à la base d’un discours romanesque à rythme trépidant et tempo vertigineux, régi par une voix narrative dynamique et consciencieuse autant qu’ironique et critique. L’article se termine par une réflexion sur le vertige que produisent les images d’une société déshumanisée, dépeinte sous le triple moule générique du roman d’aventures, policier et sentimental.