Akofena (Jun 2024)

La compétence pragmatique dans le fonctionnement de la politesse linguistique

  • Anne Marie Lazare MBALA NTSAMA

DOI
https://doi.org/10.48734/akofena.n012.vol.5.02.2024
Journal volume & issue
Vol. 05, no. 012

Abstract

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Résumé : Cet article vise à falsifier à la lumière de la pragmatique èwòndò, la thèse de Lakoff relative au phénomène de politesse. Dans le cadre de notre étude sur les formes polies dans les interactions conversationnelles, la question des facteurs influençant le phénomène est assez complexe à déchiffrer sous l’angle de la pragmatique. Fort de ce que notre posture épistémologique est celle du réalisme pragmatique, il nous importe pour une meilleure compréhension du phénomène de scruter à la lumière des théories pragmatiques liées à la politesse, les évidences qui nous permettent de repérer et/ou déterminer l’intention de politesse. Pour cela, nous prenons pour fondation de cet article, George philip Lakoff qui en 1973 adopte la construction des principes conversationnels de Grice dans l’effort qu’il fait pour rendre compte du phénomène de politesse. Il indique que la grammaire ne concerne pas seulement l’acceptabilité ou l’applicabilité des règles grammaticales, mais devrait également dépasser cela pour inclure les aspects pragmatiques (1975 : 296). Il évoque l’importance de la compétence pragmatique dans le fonctionnement de la politesse linguistique. Elle obéit à deux (2) règles : 1) soyez clair ; 2) soyez poli. C’est autour de ces deux règles que s’articule notre travail. Lakoff remarque que ces règles de compétence pragmatiques sont parfois en renforcement et parfois en conflit et qu’en conséquence elles peuvent avoir le même effet bien qu’elles soient fondamentalement et fonctionnellement différentes. Dans le cas de l’èwòndò on observe bien ce renforcement et ce conflit qui peuvent être expliqués à travers le rôle du contexte dans l’interaction verbale. Mots-clés : interaction verbale, communication, face, politesse, conversation