Ziglôbitha (Sep 2024)

Rituels de la vie et de la mort dans Qui a mangé Madame d’Avoine de Bergotha ? de Sony Labou Tansi

  • GUERMAT Fatma

DOI
https://doi.org/10.60632/ziglobitha.n011.14.vol.3.2024
Journal volume & issue
Vol. 03, no. 011
pp. 221 – 230

Abstract

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Résumé : Le théâtre de Sony Labou Tansi est un théâtre de dénonciation, il met en scène les problèmes sociopolitiques du pays après les indépendances. Il met en scène des personnages déçus désabusés, gagnés par une amère désillusion vivant dans la répression, subissant le pouvoir absolu et la corruption. Son écriture vise à montrer des actions abstraites et symboliques des personnages appartenant à l’humanité. C’est cette dimension symbolique de son théâtre qui a attiré notre attention dans Qui a mangé Madame d’Avoine Bergotha ? Nous questionnerons le rapport entre la vie et la mort qui sont au cœur de son théâtre. La mort se manifeste comme le projet initial du personnage tyran. Son discours est chargé de cruauté. La vie, par contre, est montrée dans un espace où la mort est présente. Le président cruel exerce une politique qui met à mort son peuple, mais qui lui procure le désir de vivre et le pouvoir de donner la vie grâce à ses inséminateurs. Mort et vie sont les deux faces d’une pièce unique, représentée dans le personnage Walante. C’est ainsi que Sony Labou Tansi expose dans ce texte dramatique une Afrique meurtrie après l’indépendance. Une Afrique trahie par ses propres dirigeants qui n’ont qu’une seule politique, celle du plus fort et du plus cruel. Mots-clés : Théâtre africain, mort, vie, rites funéraires.