Parasite (Sep 2002)

Rôle d'Anopheles melas Theobald (1903) Dans la transmission du paludisme dans la mangrove du Saloum (Sénégal)

  • Diop A.,
  • Molez J.F.,
  • Konaté L.,
  • Fontenille D.,
  • Gaye O.,
  • Diouf M.,
  • Diagne M.,
  • Faye O.

DOI
https://doi.org/10.1051/parasite/2002093239
Journal volume & issue
Vol. 9, no. 3
pp. 239 – 246

Abstract

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Des études entomologiques réalisées en zone de mangrove dans des villages situés dans le delta du Saloum, de juin 1995 à janvier 1998, ont permis de mieux comprendre la contribution d'An. melas Theobald (1903) dans la transmission du paludisme côtier. Parmi les cinq villages prospectés, trois : Simal, Djilor et Marlothie sont en bordure du fleuve Saloum ; les deux autres : Djifère et Diakhanor sont situés entre l'océan et le fleuve. Dans cette zone côtière, An. melas vit en sympatrie avec An. arabiensis et les proportions de ces deux espèces varient suivant la position des villages par rapport à la ligne de mangrove et en relation avec les saisons. Dans les trois villages situés en bordure du fleuve Saloum, An. arabiensis prédomine. Dans les deux villages situés sur le littoral,, An. melas prédomine. L'endophagie, l'endophilie et l'anthropophile sont très nettes chez An. melas dans cette zone où il prédomine. La transmission palustre s'effectue de juillet à mars avec un maximum en début de saison sèche. En période de sympatrie, An. arabiensis est responsable de la transmission et lorsqu'il est absent, ce rôle revient à An. melas. L'intensité de la transmission, bien que faible, est comparable dans les trois villages du delta à prédominance An. arabiensis et dans les deux villages du littoral à prédominance An. melas. An. melas était très anthropophile dans la zone du littoral mais s'infectait faiblement du fait d'une longévité très réduite.

Keywords