Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada (Jun 2024)

La prescription alimentaire au Canada : données probantes, critiques et possibilités

  • Matthew Little,
  • Warren Dodd,
  • Laura Jane Brubacher,
  • Abby Richter

DOI
https://doi.org/10.24095/hpcdp.44.6.04f
Journal volume & issue
Vol. 44, no. 6
pp. 309 – 313

Abstract

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IntroductionLes prescriptions alimentaires suscitent un intérêt croissant, car elles donnent aux établissements de soins de santé les moyens d’offrir aux patients un accès à des aliments grâce à des bons alimentaires ou à des boîtes de nourriture. Dans ce commentaire, nous misons sur notre expérience et notre intérêt en matière de prescription alimentaire pour présenter un résumé des données probantes dont nous disposons sur ce modèle d’intervention et pour évaluer de manière critique ses limites et ses possibilités. ArgumentaireL’insécurité alimentaire est un déterminant important de la santé. Elle est associée à des carences nutritionnelles, à des taux élevés de maladies chroniques et à une utilisation et des coûts plus élevés des services de santé. Dans la lignée des propos récents sur la prescription sociale et les approches selon lesquelles « l’aliment est un médicament », la prescription alimentaire peut donner la possibilité aux fournisseurs de soins de santé d’aiguiller des patients vers des services de soutien en vue d’améliorer leur accès aux aliments et de réduire les obstacles à une alimentation saine. Il a été prouvé que la prescription alimentaire augmente la consommation de fruits et légumes et réduit l’insécurité alimentaire des ménages, bien que les effets sur les résultats en matière de santé ne soient pas concluants. La recherche sur la prescription alimentaire en contexte canadien est limitée et nous avons besoin de preuves d’efficacité ainsi que de pratiques exemplaires. ConclusionÀ mesure que la prescription alimentaire gagne en popularité au Canada, il est nécessaire d’évaluer l’efficacité, la rentabilité, les limites et le paternalisme possible de ce modèle d’intervention. Il faut en outre évaluer la manière dont la prescription alimentaire s’intègre aux systèmes de protection sociale plus généraux qui visent à s’attaquer aux déterminants sous-jacents de l’insécurité alimentaire.