Revue d’Elevage et de Médecine Vétérinaire des Pays Tropicaux (Mar 2016)

Gestion des parcours dans les montagnes du Qilian, plateau tibétain, Chine

  • Luming Ding,
  • Xiaojing Qi,
  • Ruijun Long,
  • Tingting Yang,
  • Jean-François Tourrand

DOI
https://doi.org/10.19182/remvt.20590
Journal volume & issue
Vol. 68, no. 2-3

Abstract

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Dans le passé, les Monts Qilian ont été traversés et peuplés par diverses peuplades d’Asie centrale et du Nord, en parti­culier les Tibétains, les Yugurs, les Mongols et les Hans. En raison de leur haute altitude (en moyenne 3000 m), l’élevage de yacks et de moutons sur parcours y constitue la principale activité. Avant la Révolution chinoise de 1949, la gestion des parcours reposait sur des accords complexes entre les tribus d’éleveurs et les monastères, ces derniers contrôlant le fon­cier. Depuis les années 1950, la collectivisation des terres et des troupeaux a détruit ce système. La dégradation des par­cours s’est aggravée en raison de la concentration des trou­peaux. Au début des années 1980, une politique spécifique, le Household Contract Responsibility System (HCRS) visait à améliorer à la fois les conditions de vie en milieu rural et la gestion des parcours. Basé sur l’action collective impliquant les ménages, la communauté et la gouvernance locale, le HCRS est progressivement devenu le pilier de la gestion ter­ritoriale. Récemment, des mesures complémentaires ont été mises en œuvre pour répondre à la demande locale. Soixante ans après la révolution, les Monts Qilian ont réussi à mettre en place un système agraire efficient du point de vue socio-économique. Cependant, il présente deux faiblesses majeures : la faible durabilité de la gestion des parcours et le peu d’intérêt des jeunes pour le milieu rural. Pour faire face à ces défis et établir des éléments clés pour les décideurs, des scénarios alternatifs de systèmes agricoles ont été élaborés et discutés avec les acteurs locaux afin d’améliorer durablement la gestion des parcours.

Keywords