SHS Web of Conferences (Jan 2018)
Nous allons à Mons. Du régime à l’adjet
Abstract
Si elle paraissait évidente hier, l’identification de la fonction du complément à Mons dans Nous allons à Mons pose aujourd’hui beaucoup de problèmes aux enseignants et aux concepteurs de manuels. Depuis la séparation des compléments du verbe et des compléments de phrase prônée par le Ministère dans les années 1970 en France, il est en effet devenu difficile d’indexer les compléments comme à Mons, non suppressibles comme les COD/COI mais renseignant sur les circonstances comme les compléments circonstanciels (CC), sinon en en faisant une catégorie à part (e.g. le complément essentiel de lieu). La distinction COD/COI et CC ne va pas sans rappeler l’opposition des actants et des circonstants chez Tesnière (1959) qui, cependant, reconnaissait très vite déjà les limites de ce binôme en français. C’est en réponse à cette difficulté que le terme d’adjet a vu le jour, lequel n’apporte pas, cependant, toutes les réponses espérées.