Studii de gramatică contrastivă (Jun 2019)

LA QUESTION DU PLURIEL DES MOTS COMPOSES EN ABOURÉ ET EN ABRON : ENTRE DESCRIPTION MORPHOLOGIQUE ET ANALYSE SYNYTAXIQUE

  • Yangra Aboi François,
  • Morifie Kouakou

Journal volume & issue
no. 31
pp. 99 – 112

Abstract

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Cet article met en exergue le contexte et les conditions dans lesquels l’abouré et l’abron, deux langues appartenant à la famille Kwa, procèdent pour la formation du pluriel de mots composés. En tant que fait de langue caractérisé par des marques reconnaissables dans les langues, le pluriel peut être entendu comme l’expression de la forme particulière d’une unité linguistique (ici complexe) indiquant un nombre supérieur à l’unité considérée.Certes, la manifestation du pluriel des mots, qu’ils soient simples ou complexes n’est pas spécifique, voire une originalité des deux langues. Des études comme celles de Anne-Marie B. (1990), Blaise Mouchi (2006), Jérémie Kouadio et Dénis Cresseils (1977) ont montré que le pluriel est une propriété universelle du langage. Dans le cadre spécifique de l’abouré et de l’abron, la marque du pluriel des mots complexes est reconnaissable par des formes phonétiquement marquées reposant sur deux procédés majeurs. Ainsi, en abouré, nous avons la consonne homorganique / N/ et le morphème /mɩ / qui permettent la formation du pluriel. Quant à l’abron, elle forme son pluriel avec les morphèmes / nɷm/ et /fὼɔ/ suffixés au mot. A ces deux formes, s’ajoute l’archiphonème /N/ qui se réalise différemment sous certaines conditions.

Keywords