Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada (Aug 2022)

Une approche centrée sur la personne pour l’analyse des facteurs de stress liés à la pandémie de COVID-19

  • Ann-Renee Blais,
  • Ève-Marie Blouin Hudon,
  • Matthew Lymburner

DOI
https://doi.org/10.24095/hpcdp.42.8.03f
Journal volume & issue
Vol. 42, no. 8
pp. 377 – 387

Abstract

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IntroductionLa pandémie de COVID­19 et les effets du confinement qui en ont découlé ont eu un effet néfaste sur la situation sociale, professionnelle et financière des individus. En adoptant une approche centrée sur la personne pour la recherche d’information et l’analyse des données, nous avons cherché à définir des classes (ou segments) d’employés ayant des configurations spécifiques de réponses relatives à plusieurs facteurs de stress liés à la pandémie. Nous avons également étudié leurs facteurs de risque et de résilience en lien avec l’appartenance à ces classes. MéthodologieNous avons analysé les données de 4 277 employés ayant répondu à un sondage éclair en août 2020, au moyen d’une analyse de classes latentes pour définir les groupes d’employés ayant des modèles spécifiques de réponses à propos de six facteurs de stress liés à la pandémie. Nous avons également effectué une analyse de régression logistique multinomiale pour explorer les liens entre plusieurs facteurs de risque et de résilience (dont l’âge, le sexe et le soutien organisationnel perçu) et l’appartenance à ces classes, puis nous avons comparé les niveaux de santé mentale autodéclarée dans ces classes émergentes. RésultatsLes données ont révélé quatre classes d’employés : « adaptation », « en tension », « avec insécurité » et « en grand stress » (formant respectivement 30 %, 35 %, 21 % et 14 % de l’échantillon). Tous les facteurs de risque et de résilience ont été évalués en lien avec le fait d’appartenir à la classe « adaptation » plutôt qu’aux autres classes. De plus, les employés de la classe « adaptation » ont présenté un meilleur niveau de santé mentale autodéclarée par rapport aux autres. ConclusionGrâce à l’obtention de classes d’employés avec des configurations spécifiques de facteurs de stress liés à la pandémie ainsi que des niveaux de santé mentale autodéclarés et des facteurs de risque différentiels, cette étude offre un point de départ pour éclairer les interventions en contexte professionnel visant à aider les employés les plus vulnérables aux facteurs de stress liés à la pandémie à faire face efficacement à ces derniers.