Akofena (Mar 2023)
Le processus hiérarchique analytique (AHP) appliquée à la Fanompoabe : source d’activité génératrice de revenu temporelle à Mahajanga
Abstract
Résumé : Le Fanompoabe, ancré dans la tradition Sakalava, se profile comme un rendez-vous périodique annuel à la croisée du culturel et du touristique à Mahajanga. S'étalant sur une dizaine de jours en juillet, il attire des milliers de participants Sakalava, venant des quatre coins de l'île et même de l'étranger, pour se recueillir au « doany », lieu sacré de Miarinarivo-Tsararano. Cette festivité se distingue par son aspect hautement imaginatif, incarné par le célèbre « Tsimandrimandry », une soirée festive synonyme de liberté et de joie, marquée par une ambiance orgiaque. Bien que cette pratique persiste, elle s'est également institutionnalisée. Pendant la fête, tous les secteurs économiques, touristiques, commerciaux et de transport s'efforcent de mettre en valeur la culture locale. Des soirées aux compétitions de moraingy[1], ces événements attirent une foule nombreuse, offrant un spectacle mémorable. L'offre et la demande prennent alors une place centrale, avec les prestataires opérant une vente temporairement informelle pour satisfaire les exigences de la clientèle présente. Ces relations prestataires-clients se transforment ainsi en une activité commerciale génératrice de revenus temporaires. Dans une perspective sociologique et anthropologique, nous avons examiné la compétitivité croissante du commerce informel, en particulier lors du Fanompoabe. Cela nous amène à nous interroger sur la hiérarchisation des produits consommés en fonction des revenus générés par ce type de commerce. Notre approche scientifique, basée sur la méthode d'aide multicritère à la décision "AHP", vise à répondre à cette question en considérant les classes d'âge des consommateurs et les types d'actions des prestataires. Mots-clés : Commerce informel, culture sakalava, revenu, doany, fanompoabe, [1] Le Moraingy est un sport de combat traditionnel malgache qui est pratiqué dans les régions côtières de Madagascar, principalement par les communautés Sakalava et Antandroy. Il est considéré comme un sport national et est très populaire dans ces régions.