Knowledge and Management of Aquatic Ecosystems (Jan 2001)

LOCALISATION DE LA PÊCHE, EFFECTIFS DE PÊCHEURS ET PRODUCTION DES ESPÈCES AMPHIHALINES DANS LES FLEUVES FRANÇAIS.

  • CASTELNAUD G.

DOI
https://doi.org/10.1051/kmae/2001060
Journal volume & issue
Vol. 0, no. 357-360
pp. 439 – 460

Abstract

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Il n'existe pas de bilan récent sur la pêche des poissons et agnathes amphihalins en France prenant en compte l'ensemble des espèces, l'ensemble des catégories de pêcheurs et l'ensemble des zones exploitées. Face à ce constat, nous avons analysé les résultats des études et des publications les plus récentes sur les pêches intérieures aux filets et aux engins ainsi que les résultats des suivis statistiques des captures régionaux ou nationaux, afin d'aboutir à une estimation plus actuelle et plus précise des effectifs de pêcheurs et des productions de la pêche des espèces amphihalines dans les fleuves français. Tous les départements côtiers, sauf le Nord et le Pas-de-Calais, renferment des pêcheries d'anguilles au stade civelle surtout et aussi au stade jaune et argenté. Ces pêcheries sont essentiellement commerciales et beaucoup plus importantes dans le Golfe de Gascogne, alors que celles de saumon et truite de mer sont essentiellement sportives et se concentrent en cette qualité plutôt en Manche - Bretagne. Sur le bassin de la Loire la pêche du saumon est interdite et sur le bassin de la Garonne, celle des deux espèces de salmonidés l'est. Du fait de ces interdictions et bien que la pêche de l'alose feinte y soit limitée, le bassin de l'Adour vient en tête avec six espèces officiellement pêchées. On passe à cinq espèces dans le bassin de la Garonne puis à trois sur le bassin de la Loire, à deux sur le bassin de la Charente et du Rhône où l'on recherche une espèce différente d'alose. Sur les bassins du Rhin, de la Seine et de la Vilaine, on capture seulement l'anguille. Nous avons dénombré, pour l'année de référence 1997, 1 413 professionnels dont 448 professionnels en eau douce et 965 marins-pêcheurs, 1 423 pêcheurs non-professionnels maritimes à pied, 7 536 pêcheurs non-professionnels fluviaux à pied ou en bateau, 2 974 pêcheurs aux lignes de saumon et 2 030 pêcheurs aux lignes de truite de mer, recherchant les espèces amphihalines dans les cours d'eau français. Au total, on obtient une production en poids de 1 750 tonnes et un chiffre d'affaires de 462 MF avec 410,5 tonnes et 410,5 MF pour la civelle, 302 tonnes et 18,1 MF pour l'anguille, 581 tonnes et 8,7 MF pour les aloses, 140 tonnes et 15,4 MF pour la lamproie marine, 14,3 tonnes et 1,6 MF pour les salmonidés et 303,5 tonnes pour 7,4 MF pour le flet et le mulet. La production des pêcheurs autres que professionnels est prise en compte pour la civelle dans son ensemble, pour l'essentiel des aloses et pour les salmonidés qui ont la particularité d'être spécialement recherchés par les pêcheurs aux lignes. Le chiffre d'affaires de la pêche des amphihalins est dominé par l'espèce anguille spécialement par le stade civelle qui en détermine à lui seul 89 %. Ainsi en 1997, la civelle passe au premier rang des ressources du Golfe de Gascogne avec une valeur 1,66 fois supérieure à celle de la sole. Cette position hégémonique de l'anguille est discutée en regard de la viabilité de la pêche professionnelle dans les eaux intérieures françaises.

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