INRAE Productions Animales (Mar 2024)

Comment améliorer l’attractivité des métiers des filières d’élevage ? État des lieux et prospective à l’horizon 2035

  • Elsa DELANOUE,
  • Margaux GELIN,
  • Alizée CHOUTEAU,
  • Anne-Charlotte DOCKES,
  • Christine ROGUET,
  • René BAUMONT

DOI
https://doi.org/10.20870/productions-animales.2024.37.1.7951

Abstract

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Les métiers des filières d’élevage souffrent d’un manque d’attractivité. Un groupe de travail du GIS Avenir Élevages s’est donné pour objectif d’analyser ce manque d’attractivité afin d’y remédier. Ce groupe a conduit de nombreuses enquêtes qualitatives et quantitatives entre 2019 et 2021 pour répondre à plusieurs questions : Quels sont, aujourd’hui, les métiers de l’élevage en tension et quels sont leurs facteurs d’attractivité ? Quelles sont les attentes des personnes susceptibles de les exercer ? Comment pourront évoluer les métiers des filières de l’élevage et leur attractivité d’ici 10 à 15 ans ? Dans un premier temps, un état des lieux des métiers en tension et de leurs facteurs d’attractivité a été réalisé à partir de la bibliographie et d’entretiens auprès d’acteurs des filières d’élevage. Des freins à l’attractivité, communs aux différents métiers, ont été mis en évidence : leur image est mitigée, la rémunération est faible, les conditions de travail sont perçues comme difficiles, et leur accès peut être compliqué. Toutefois, certaines caractéristiques de ces métiers attirent les jeunes, comme le contact avec les animaux et la diversité des tâches inhérents au secteur de l’amont, et le sentiment d’être utile à la société. Dans un second temps, un travail prospectif à moyen terme a été réalisé avec un groupe d’experts et de professionnels de l’élevage. Les métiers de l’élevage ont été décrits dans quatre scénarios prospectifs : un scénario « anti-élevage » ; un scénario « alternatif » ; un scénario « libéral » ; et un scénario « diversification et montée en gamme de l’élevage ». Ces travaux invitent à réfléchir à des pistes d’amélioration de l’attractivité des filières d’élevage, comme une meilleure communication sur la diversité des métiers qu’elles proposent et une amélioration des conditions de travail.