Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada (Jan 2018)

Dépistage, prévention et prise en charge de l’ostéoporose chez les adultes canadiens

  • Siobhan O’Donnell,
  • Le Groupe d’experts sur la surveillance de l’ostéoporose

DOI
https://doi.org/10.24095/hpcdp.38.12.02f
Journal volume & issue
Vol. 38, no. 12
pp. 500 – 509

Abstract

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Introduction. Cette étude constitue une référence pour l’emploi à l’échelle nationale des stratégies de dépistage, de prévention et de prise en charge de l’ostéoporose chez les Canadiens de 40 ans et plus. Elle repose sur des données recueillies un an avant la publication des dernières Lignes directrices de pratique clinique (2010) d’Ostéoporose Canada. Méthodologie. Les données proviennent de la composante Réponse rapide sur l’ostéoporose de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2009. L’échantillon de l’étude (n = 5704) a été divisé en quatre sous-groupes de risque : 1) diagnostic d’ostéoporose et fracture majeure, 2) diagnostic d’ostéoporose seulement, 3) fracture majeure seulement et 4) aucun diagnostic d’ostéoporose et aucune fracture majeure. Nous avons calculé des statistiques descriptives et effectué des analyses de régression logistique multinomiale multivariée pour déterminer les facteurs indépendants associés aux stratégies de dépistage, de prévention et de prise en charge de l’ostéoporose. Les estimations ont été pondérées afin d'être représentatives de la population des ménages canadiens de 40 ans et plus vivant dans les dix provinces. Résultats. Environ 10,1 % de la population, soit 1,5 million de Canadiens de 40 ans et plus, ont déclaré avoir reçu un diagnostic d’ostéoporose. La majorité d’entre eux ont déclaré avoir pris des suppléments de vitamine D ou de calcium et avoir reçu une ordonnance de médicaments pour l’ostéoporose, mais moins de 40 % ont déclaré faire de l’activité physique régulière. Parmi les personnes sans diagnostic d’ostéoporose, environ 6,7 % (1 million) ont déclaré avoir subi une fracture majeure. Sur ce nombre, le tiers a déclaré avoir passé une densitométrie osseuse et moins de la moitié a déclaré avoir pris des suppléments de vitamine D ou de calcium ou faire de l’activité physique régulière. Les antécédents de fracture majeure n’ont pas été associés aux examens de densitométrie osseuse ni à la consommation de médicaments contre l’ostéoporose. Conclusion. Une grande partie des Canadiens qui risquent de souffrir d’ostéoporose – ceux ayant des antécédents de fracture majeure – ne passent pas de densitométrie osseuse et n’adoptent pas de mode de vie favorable à la santé osseuse. Cette étude fournit les données de référence dans le temps nécessaires pour évaluer si les dernières lignes directrices de pratique clinique vont avoir eu une incidence sur les soins liés à l’ostéoporose au Canada.

Keywords