Appareil (Apr 2013)

Simondon et Patočka : les sujets du monde

  • Nicolas Dittmar

DOI
https://doi.org/10.4000/appareil.1741

Abstract

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Cet article se propose d’analyser le rapport philosophique entre deux auteurs emblématiques du courant post-phénoménologique, Simondon et Patočka. Il centre l’analyse sur les présupposés communs aux deux auteurs, tout en développant les fondements d’une phénoménologie de l’individuation. Le postulat majeur commun aux deux auteurs est celui du réalisme de la relation, mais aussi celui de la thèse du préindividuel, qui permet de penser la genèse de l’individu et de la pensée à rebours de tout présupposé substantialiste : il s’agit au fond d’élaborer une nouvelle théorie de la connaissance fondée sur une analytique du sujet sensible, et qui ne déréalise pas l’individu en le faisant éclater dans une pure philosophie de la différence, mais au contraire le révèle dans son être en tant qu’il devient. C’est soutenir la permanence du sujet en amont de toute philosophie de la représentation, permanence du devenir du sujet qui devient en tant qu’il est, selon un mouvement de réalisation ontogénétique qui préserve l’unicité de l’individu à travers le temps.

Keywords