Pitannâ Lìteraturoznavstva (Sep 2021)

La traduction des œuvres littéraires en langue turque : tensions et adaptations culturelles

  • Iryna Prushkovska

DOI
https://doi.org/10.31861/pytlit2021.103.085
Journal volume & issue
no. 103
pp. 85 – 109

Abstract

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Dans notre étude, il s’agira d’examiner des traductions turques des œuvres littéraires des langues européennes, telles que l’anglais et le français, mais aussi des langues slaves, à savoir, le russe et l’ukrainien, notamment à l’époque des réformes dans l’État ottoman (хiхe – ххe s.). Nous analyserons quelques traductions en langue turque afin de nous interroger sur les approches de leurs auteurs pour assurer la réception, à leur sens, correcte des œuvres littéraires étrangères par les lecteurs turcs. En effet, nous porterons notre attention, en particulier, aux stratégies traductives accommodées à la spécificité nationale des Turcs. Nous présenterons quelques exemples des textes de départ et d’arrivée pour montrer les modifications que les traducteurs apportent intentionnellement à l’original pour les adapter aux « intérêts nationaux ». Notre corpus est constitué des traductions turques des œuvres de Molière et de Shakespeare, mais aussi de celles des écrivains ukrainiens, Taras Chevtchenko et Pavlo Zahrebelnyi. La traduction est un levier important pour faciliter les processus de communication des individus et l’échange des biens culturels pour satisfaire les besoins spirituels de l’homme. Les œuvres traduites sont également une source d’accumulation de connaissances sur d’autres civilisations, sur d’autres peuples. Si la littérature nationale concentre en elle l’information culturelle sur un peuple donné, la traduction de ses œuvres sert de médiation dans la communication entre les langues et les cultures.

Keywords