Iris (Dec 2023)

Introduction

  • Françoise Sylvos

DOI
https://doi.org/10.35562/iris.3325
Journal volume & issue
no. 43

Abstract

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Au-delà des stratégies verbales ou techniques simples visant à prolonger les capacités physiques et le champ d’action de l’homme, nos temps modernes procurent des moyens insolites permettant de s’émanciper des limitations et imperfections du corps. La science et les arts s’inspirent mutuellement lorsqu’elles dialoguent au sujet des nouvelles possibilités offertes par la chimie, la génétique, les appareillages, les cybertechnologies (I.A.), les acquis scientifiques en matière de transsexualité, les développements de l’imagerie numérique et des expériences virtuelles immersives en 3D, ou encore par les spéculations sur le potentiel des thérapies dite quantiques, dont se moquent la plupart des scientifiques — tandis que d’autres voies thérapeutiques fondées sur l’usage de certaines fréquences sont frayées par les neurosciences. Certaines performances sont de véritables expériences médicales qui font du corps étrangement métamorphosé un objet d’art, un autre, mutant. Les récentes découvertes décuplent les capacités ordinaires en posant parfois le problème de l’unité de l’esprit et du corps, mise à mal par le devenir cybernétique de l’humain. Les arts se veulent pionniers face à de telles questions, à l’image de la science-fiction spéculative qui tente d’anticiper sur les risques créés par ces innovations.