L'adhésion du Ghana à l’organisation internationale de la francophonie : un cas de trahison ou des perspectives ?

Abstract

Résumé : La particularité de la situation géographique du Ghana dans l’espace Ouest-africaine rend impératif son adhésion à la Francophonie: laquelle comprend en grande partie tous ses voisins environnants. L’adhésion du Ghana à l’Organisation Internationale de la Francophonie semble être à l’antipode de la position du fondateur et premier président de l'État moderne du Ghana le Dr Kwame Nkrumah, qui considérait à l'époque la Francophonie comme un instrument au service du colonialisme stratégiquement mise sur pied pour perpétuer un programme colonial d’exploitation de l’Afrique. Cependant, suite à l’avènement de blocs sous régionaux telle que la CEDEAO, laquelle est constituée majoritairement de pays francophones, la langue française est devenue très pertinente dans la réalisation de l'objectif de la politique étrangère du Ghana. L'adhésion à la Francophonie permet donc au Ghana de s'inscrire dans le cadre principal de l'Organisation consistant à promouvoir la langue française et à développer la coopération économique pour assurer un développement durable dans un environnement de diversité culturelle et linguistique. Cette étude met un accent particulier sur l'importance de l'OIF pour le Ghana et explique la raison pour laquelle le Ghana a décidé de se faire membre de l'Organisation malgré la position antérieure de son père fondateur. Mots-clés : Francophonie, Commonwealth, Francophone, Anglophone, Démocratie.