Ephata (May 2022)

La banalité des désordres anthropiques : une prise de conscience préalable à la sauvegarde de la « maison commune »

  • Christophe Boureux

DOI
https://doi.org/10.34632/ephata.2022.10872
Journal volume & issue
Vol. 4, no. 1

Abstract

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Comprendre ce qui arrive à notre « maison commune » qu’est la planète Terre, suppose que l’on a perçu les mécanismes profonds qui ont déterminé le comportement des acteurs de l’Anthropocène. Le registre de l’accusation d’écocide et de la culpabilisation n’est pas pertinent pour rendre compte de la bonne volonté affichée de ceux et celles qui ont cru au développement, au progrès, à l’avancée des sciences et de l’économie durant la période que l’on appelle la « grande transformation » dans la seconde partie du XXe siècle. En empruntant à Hannah Arendt l’idée de banalité du mal, l’article entend montrer comment ce mal pernicieux qui détruit la planète a pris la forme de l’obéissance au conformisme ambiant, de l’idéologie du travail, de la pente de la plus grande facilité et de la sensiblerie.

Keywords