Lien Social et Politiques (Jan 2004)

L’évolution du mouvement associatif montréalais : un retour au territoire programmé par l’État ?

  • Annick Germain,
  • Richard Morin,
  • Gilles Sénécal

DOI
https://doi.org/10.7202/010595ar
Journal volume & issue
no. 52

Abstract

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Le mouvement associatif montréalais a acquis, au fil du temps, une grande capacité de coordination des acteurs locaux et d’animation des processus de concertation à l’échelle du quartier. Un tel mandat découle en bonne partie de la redéfinition, par l’État, du rôle de la société civile dans la gestion du social, ce qui a pu se traduire par la prise en compte du quartier comme espace signifiant. À travers trois études de cas, centrées sur l’action associative au niveau local, soit les éco-quartiers, les tables de concertation intersectorielle de quartier et les consultations publiques non gouvernementales, on observe une territorialisation de l’action communautaire ainsi qu’un recentrage des programmes gouvernementaux autour du territoire local. Cela tend à renforcer l’institutionnalisation du mouvement associatif et, par le fait même, à accentuer la logique de concertation en réseau sur un mode partenarial. Ces processus supposent un jeu de contraintes et de potentiels qui ne manquera pas d’être interpellé par la nouvelle architecture du pouvoir municipal. Les différents niveaux de gouvernance urbaine, apparus dans le sillage des phases de fusion et défusion municipales, susciteront-ils une redéfinition du cadre territorial d’action qui s’est mis en place ces dernières années ?