Canada Communicable Disease Report (Apr 2022)

Différences régionales dans l’accès aux antiviraux à action directe pour traiter l’hépatite C en Ontario : une étude transversale

  • Natalia Konstantelos,
  • Ahmad Shakeri,
  • Daniel McCormack,
  • Anabel Campos-Meade,
  • Tara Gomes,
  • Michelle Murti,
  • Valérie Pierre-Pierre,
  • Mina Tadrous

DOI
https://doi.org/10.14745/ccdr.v48i04a08f
Journal volume & issue
Vol. 48, no. 4
pp. 191 – 200

Abstract

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Contexte : Les antiviraux à action directe (AAD) sont des traitements utilisés pour soigner les personnes infectées par un virus de l’hépatite C (VHC), une maladie qui touche plus de 100 000 Ontariens. Les AAD sont couverts par les programmes publics de médicaments de l’Ontario, mais l’obtention d’une ordonnance dépend de l’accès aux soins de santé. L’objectif de cette étude est de comprendre le lien entre les taux de traitement au moyen des AAD et la distance par rapport au prescripteur en Ontario, au Canada. Méthodes : Nous avons mené une étude transversale et identifié les patients qui ont fait remplir une ordonnance d’AAD par le biais du Programme de médicaments de l’Ontario (PMO) en 2019. Nous avons calculé les taux bruts (pour 100 000 bénéficiaires du PMO) et ajustés (en fonction d’un taux régional d’infection par le VHC) de traitement au moyen d’AAD par bureau de santé publique (BSP). Nous avons indiqué les distances médianes par rapport au prestataire pour tous les types de visites, les visites en personne, les visites virtuelles et les proportions de visites virtuelles. Résultats : En 2019, le taux brut de traitement au moyen d’AAD en Ontario était de 83,0 patients pour 100 000 bénéficiaires du PMO. Le taux ajusté de traitement du VHC au moyen d’AAD varie entre 28,2 (Nord-Ouest de l’Ontario) et 188,5 (Est de l’Ontario) pour 100 000 bénéficiaires du PMO. Lors de notre analyse primaire, les patients des BSP ruraux, dont ceux du Nord‑Ouest et de Porcupine, se situaient parmi les distances médianes les plus élevées par rapport au prescripteur pour tous les types de visites (1 195 km et 556 km respectivement). Ces BSP présentaient également les proportions les plus élevées de visites virtuelles (plus de 60 %). Les BSP urbains, dont Toronto et Ottawa, présentaient des distances médianes plus faibles pour tous les types de visites, avec des proportions plus faibles de visites virtuelles (10,8 % et 12,4 % respectivement). Conclusion : Nous avons observé une hétérogénéité dans les taux de traitement, la distance par rapport aux prescripteurs d’AAD et l’utilisation des soins virtuels dans la gestion du VHC. Le recours accru à la télémédecine dans les régions où l’utilisation des AAD est limitée pourrait améliorer l’accès.

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