Études romanes de Brno (Jul 2018)

Paris et ses banlieues dans les romans de Faïza Guène et Rachid Djaïdani

  • Mirna Sindičić Sabljo

DOI
https://doi.org/10.5817/ERB2018-1-1
Journal volume & issue
Vol. 39, no. 1

Abstract

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Dans son ouvrage La capitale des signes. Paris et son discours (2002), Karlheinz Stierle souligne que Paris est la première grande ville moderne à avoir engendré un grand mythe urbain cohérent, dynamique et riche en perspectives. Crystel Pinçonnat et Chantal Liaroutzos dans Paris, cartographies littéraires (2007) montrent le caractère profondément hétérogène de la capitale et de son imaginaire. Renvoyant à la « géocritique » (Westphal 2000 ; 2007) et à la métaphore spatiale de la « cartographie littéraire » (Pinçonnat – Liaroutzos 2007), en guise de méthode qui convient à l'étude d'un espace urbain hétérogène sur lequel se pose une multiplicité de regards focalisateurs, nous proposons une étude d'identification des espaces de lisibilité de la ville dans quelques romans contemporains d'auteurs français issus de l'immigration : Faïza Guène (Kiffe kiffe demain, 2004 ; Du rêve pour les oufs, 2006 ; Les gens du Balto, 2008) et Rachid Djaïdani (Boumkoeur, 1999 ; Mon nerf, 2004 ; Viscéral, 2007). Ce travail vise à analyser des représentations littéraires que Guène et Djaïdani ont offertes de Paris et de sa banlieue dans leurs romans. Le rapport à l'espace urbain est une constante dans la vie des personnages de ces romans, souvent d'origine immigrée. Les images spécifiques de la capitale et de ses banlieues dans les romans de Guène et Djaïdani contribuent aux transformations de conscience de la ville et contestent l'image mythifiée de Paris.

Keywords