Knowledge and Management of Aquatic Ecosystems (Jan 1996)

Nécrose pancréatique infectieuse des salmonidés : évaluation de méthodes destinées à couper la transmission par l'oeuf

  • DORSON M.,
  • TORHY C.,
  • BILLARD R.,
  • SAUDRAIS C.,
  • MAISSE G.,
  • HAFFRAY P.,
  • HOLLEBECQ M. G.

DOI
https://doi.org/10.1051/kmae:1996001
Journal volume & issue
Vol. 0, no. 340
pp. 1 – 14

Abstract

Read online

Des ovules de truites Arc-en-Ciel ont été fécondés par des spermatozoïdes de la même espèce traités par l'iode suivant différents protocoles afin de couper la transmission de la nécrose pancréatique infectieuse (NPI) des salmonidés. L'efficacité de l'iode a été évaluée en parallèle par neutralisation du virus en 1 mn. Le protocole conseillé pour la solution d'iode disponible dans le commerce (ovules égouttés, puis recouverts de solution- iodée et sperme ajouté immédiatement) a d'abord été utilisé. A pH compris entre 5 et 8 et pour des concentrations en iode de 15, 25 et 35 mg/l, le pourcentage de fécondation est inférieur à 10 et ne remonte qu'à pH 9 (69 % pour 25 mg/l). Par contre, l'efficacité contre le virus décroît rapidement pour des pH supérieurs à 7, et aucun pH n'a permis de concilier efficacité et innocuité. Le même protocole'utilisé avec 10 spermes individuels a montré des différences de sensibilité individuelle marquées (pourcentages de fécondation de 1,6 à 37 % pour 25 mg/l d'iode à pH8), qui ne sont pas en corrélation avec la qualité des spermes appréciée par la concentration de la protéine de membrane 42 kDa dans le liquide séminal. Les différents essais de préincubation du sperme (de quelques secondes à 1 minute) ont donné des rendements de fécondation nuls, sauf pour un large excès de sperme, qui entraînait aussi la perte de l'efficacité de l'iode contre le virus. Deux expériences de transmission expérimentale ont été réalisées en incubant les spermatozoïdes avec du virus concentré. L'élimination systématique des oeufs morts et anormaux suivie d'une désinfection externe des oeufs (50 mg/l d'iode, 15 mn) avant l'éclosion n'a pas permis dé couper la transmission, ce qui laisse supposer que le virus peut être transmis sans infecter l'embryon de façon létale.