Trayectorias Humanas Trascontinentales (Dec 2019)

Du spéculaire et du spéculatif dans l’(auto)portrait au féminin : le cas Thérèse mon amour de Julia Kristeva

  • Houcine Bouslahi

DOI
https://doi.org/10.25965/trahs.1751
Journal volume & issue
no. 6

Abstract

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Dans Thérèse mon amour, Julia Kristeva nous propose une configuration énonciative et narrative qui interpelle notre réflexe habitué à la distinction nette des strates de l’énonciation. L’on découvre un jeu spéculaire, un jeu de miroirs qui souvent confond les voix, et de cette configuration apparait toute une galerie de portraits : on y aperçoit le portrait du personnage principal, Thérèse d’Avila, la mystique carmélite de l’Espagne du seizième siècle. Il y a également la voix – portrait de la narratrice, Sylvia Leclercq, qui raconte et se raconte. Derrière le portrait de la narratrice nous entrevoyons les traces de l’auteur, de son ethos assez révélateur d’un portrait qui, au fil du récit, se construit à petites touches. Les trois instances ont ceci de commun qu’elles s’expriment au féminin, un féminin que l’on décrit et qui se décrit, pour dire, par-delà les siècles, le même souci, la même quête, celle du sens.

Keywords