INRAE Productions Animales (Mar 2023)

Réflexion participative pour une optimisation de l’usage d’antibiotiques garantissant santé et bien-être des porcs et volailles

  • Catherine BELLOC,
  • Marie-Jeanne GUENIN,
  • Mily LEBLANC-MARIDOR,
  • Anne HEMONIC,
  • Nathalie ROUSSET,
  • Yannick CARRÉ,
  • Charles FACON,
  • Philippe LE COZ,
  • Jocelyn MARGUERIE,
  • Jean-Marc PETIOT,
  • Maxime JARNOUX,
  • Mathilde PAUL,
  • Sophie MOLIA,
  • Christian DUCROT

DOI
https://doi.org/10.20870/productions-animales.2022.35.4.7340
Journal volume & issue
Vol. 35, no. 4

Abstract

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L'utilisation d'antibiotiques a diminué de près de 50 % dans les filières avicoles et porcines françaises en 15 ans. Cependant, cette évolution a été plus ou moins importante selon les élevages, et la mise en place de labels « sans antibiotiques » a pu se traduire dans certains cas par des excès de réduction d’usage des antibiotiques, au détriment de la santé et du bien-être des animaux. Pour avancer dans la rationnalisation du recours aux antibiotiques, une démarche participative a été menée, associant des représentants des vétérinaires praticiens, des interprofessions porcine et avicole, des instituts techniques, du ministère de l’agriculture et des chercheurs. L’article présente les étapes majeures de la démarche et leurs résultats, concernant la vision à long terme partagée par le groupe sur l'utilisation des antibiotiques en élevage, et l’analyse des verrous à lever pour avancer vers l’objectif partagé. Les résultats montrent entre autres l'importance de la standardisation et de la diffusion de dispositifs de suivi, à l’échelle de la ferme, de la santé et du bien-être des animaux, de l'utilisation des antibiotiques et du niveau de résistance aux antibiotiques, afin de permettre aux éleveurs et vétérinaires de piloter avec précision l’usage des antibiotiques. Les deux autres champs d’action du collectif concernent i) le besoin d'une meilleure communication et information des consommateurs sur la question de la santé animale, du bien-être et du bon usage des antibiotiques et ii) la compétitivité économique de la filière et la viabilité économique des exploitations qui veulent investir en prévention.