Knowledge and Management of Aquatic Ecosystems (Jul 2001)

MIGRATION ANADROME ESTUARIENNE DES GÉNITEURS DE GRANDE ALOSE ALOSA ALOSA, ALLURE DU PHÉNOMÈNE ET INFLUENCE DU RYTHME DES MARÉES.

  • ROCHARD E.

DOI
https://doi.org/10.1051/kmae:2001023
Journal volume & issue
Vol. 0, no. 362-363
pp. 853 – 867

Abstract

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Pour accéder à leurs zones de frayères les géniteurs de grande alose Alosa alosa L. 1758, traversent un estuaire où, en fonction du rythme des marées, les conditions hydrauliques sont tantôt favorables tantôt défavorables à leurs déplacements. Dans ce travail nous nous sommes intéressés à la migration des géniteurs de grande alose lors de leur traversée de l’estuaire de la Gironde (France). Pour cela nous nous sommes basés sur des données de captures par unité d’effort (CPUE) quotidiennes obtenues auprès de pêcheurs commerciaux sur deux secteurs de l’estuaire lors des saisons de migrations 1985-1988. Ces séries chronologiques de CPUE ont été analysées par des méthodes de traitement du signal : extraction des tendances saisonnières et analyse de la variabilité sur les séries résiduelles. Nous avons ainsi mis en évidence une tendance du phénomène uni ou bimodale selon les années, ceci en liaison avec l’évolution de la température de l’estuaire. Le décalage des pics de migration, entre les zones aval et amont a permis d’estimer la vitesse de migration des aloses sur ce secteur à 17-23 km.j-1. Les séries résiduelles montrent des phénomènes cycliques, significatifs et d’une périodicité de 14-16 jours et 28 jours dans le secteur aval, mais moins nets et non significatifs à l’amont. Sur le secteur aval il existe une corrélation avec retard entre la série résiduelle et l’importance de la marée, par contre ce décalage varie d’une année à l’autre de 0 à 6 jours. Ceci pourrait être la conséquence du passage des migrants à travers les champs des courants estuariens. Dans le secteur amont, la corrélation avec les marées est 3 fois plus faible en intensité et nettement moins régulière que dans le secteur aval. Ceci pourrait provenir de l’atténuation progressive de l’influence de la marée et de l’émergence au sein du phénomène migratoire d’un rythme d’une périodicité de 7 jours induit par le fonctionnement de la pêcherie.

Keywords