INRAE Productions Animales (Apr 1995)

L’insémination artificielle chez l’oie grise des Landes : bilan et perspectives

  • N. SELLIER,
  • D. ROUSSELOT-PAILLEY,
  • M. De REVIERS

DOI
https://doi.org/10.20870/productions-animales.1995.8.2.4119
Journal volume & issue
Vol. 8, no. 2

Abstract

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L’insémination artificielle chez l’oie, actuellement peu utilisée, pourrait permettre une amélioration de la productivité numérique de cette espèce. Une série de travaux a été réalisée à la Station Expérimentale des Palmipèdes à Foie Gras, visant à en établir les bases physiologiques et techniques. La méthode de massage dorso-abdominale permet de récolter chez le jars gris des Landes en moyenne 0,3 ml de sperme renfermant 150 millions de spermatozoïdes. L’adaptabilité des mâles à la méthode de collecte est très variable (environ 40 % de "mauvais " ou non-donneurs), mais un tri en début de saison de reproduction pourrait permettre de ne garder que les bons donneurs. La fréquence de prélèvement optimale des mâles se situe entre 3 et 5 fois par semaine. Les taux de fécondation les plus élevés (80 % oeufs fécondés / incubés) sont obtenus avec deux inséminations hebdomadaires (espacées de 72 ou 96 heures) de 20 millions de spermatozoïdes. L’emploi d’un dilueur adapté semble améliorer le pouvoir fécondant des spermatozoïdes, ce qui permet d’envisager la réduction du nombre de spermatozoïdes inséminés. Par ailleurs, la semence peut être diluée et conservée pendant une courte période (6 heures) sans entraîner une chute importante du taux de fertilité (71,9 % vs 75,1 % avec du sperme frais non dilué), assouplissant ainsi les "chantiers" d’insémination artificielle.