Italies (Jan 2001)

« Porca Italia » ? « Porca America » ? Notes sur Good morning Babilonia de Paolo et Vittorio Taviani

  • Georges Ulysse

DOI
https://doi.org/10.4000/italies.2082
Journal volume & issue
Vol. 5
pp. 287 – 312

Abstract

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Beau film sur la création cinématographique, l’histoire et le milieu du cinéma, subtile réflexion sur les relations familiales, en particulier entre frères, Good morning Babilonia de P. et V. Taviani offre aussi une image de l’émigration italienne aux États-Unis à travers l’expérience de deux émigrants d’exception. Se déroulant en quelques épisodes nettement séparés et fortement contrastés – les causes du départ, le voyage, les étapes d’une installation difficile requérant volonté, force et chance, et enfin le retour en Italie dans des circonstances particulières – , le film mêle péripéties et moments douloureux ou exaltants. Le processus qui fait passer les deux jeunes artisans toscans de la découverte de la complexe réalité américaine à leur adaptation et assimilation dans ce cadre est finement analysé. Au-delà de cet exemple, est mis en valeur le laborieux et gratifiant effort qui, reposant sur un optimisme mesuré, conscient et courageux, rapproche puis unit pays et êtres qui, à travers les siècles, tentent de réaliser un rêve collectif sans cesse menacé. En particulier, Good morning Babilonia suggère l’importance que revêtent les échanges entre la riche et toujours vivante civilisation italienne et la dynamique et foncièrement accueillante société américaine.

Keywords