Oilseeds and fats, crops and lipids (Nov 2017)

Mesurer la sécrétion nectarifère : exemple d'une lignée hybride F1 et de son parent mâle stérile chez le colza d'hiver (Brassica napus L.)

  • Chabert Stan,
  • Lemoine Taïna,
  • Fronteau Louna,
  • Vaissière Bernard E.

DOI
https://doi.org/10.1051/ocl/2017051
Journal volume & issue
Vol. 24, no. 6
p. D602

Abstract

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Au cours de l'histoire évolutive des plantes à fleurs, l'apparition des nectaires floraux a permis de substituer le pollen par du nectar pour attirer les animaux pollinisateurs, permettant de diminuer les coûts de la pollinisation animale liés à la consommation du pollen. Dans les productions de semence hybride des cultures entomophiles, connaître le niveau de sécrétion nectarifère des lignées en présence, mâle fertile (MF) et mâle stérile (MS), est important si l'on souhaite maximiser les transferts de pollen entre les deux. Dans cet article, nous faisons tout d'abord une revue des méthodes qui existent pour mesurer la sécrétion nectarifère, puis retenons celle qui mesure un taux de sécrétion brut, qui permet d'exprimer une vitesse de sécrétion, pour l'utiliser sur deux lignées de colza d'hiver (Brassica napus L.), la variété hybride F1 Exocet MF et son parent MS. Nous montrons que la sécrétion nectarifère du colza est constante sur un intervalle de temps de 6–8 heures durant les heures du jour, que cette sécrétion admet une température optimale se situant entre 20 °C et 30 °C, et qu'elle est autour de deux fois moindre chez le parent MS par rapport à la lignée F1. Ces résultats permettent de proposer une méthode de mesure rigoureuse pour comparer la sécrétion nectarifère entre lignées ou variétés. Nous concluons sur les principales autres variables dont il faudrait tenir compte pour notamment pouvoir estimer la quantité totale de nectar sécrétée par une surface donnée de culture.

Keywords