MARGINALITE, ERRANCE ET DENONCIATION DANS LE ROMAN ALGERIEN POSTMODERNE

Abstract

Résumé : Ce travail étudie la fonction que joue le sujet marginal dans l’imaginaire des écrivains algériens émergents à travers l’exemple de deux romans postmodernes : Une Valse (2019) de Lynda Chouiten et Déflagration des sens (2020) de Karim Akouche. Dans ces deux textes subversifs, les personnages principaux sont des figures de la marge qui se chargent de produire un discours contestataire contre toutes les formes de l’oppression. L’article tente d’expliquer comment le roman postmoderne renouvelle les formes de l’écriture tout en demeurant fidèle à la tradition littéraire de la dénonciation socio-politique qui marque la littérature algérienne francophone. L’analyse des textes rend également compte de la complexité des techniques discursives et narratives déployées par les deux écrivains qui donnent la parole à des personnages marginaux s’adonnant à une errance géographique et symbolique qui les emmène dans une quête de vérité et de liberté. Nous démontrons aussi que les thèmes de la marginalité et de l’errance sont profondément liés car ils se rapportent à la problématique du rapport de l’individu au monde. L’errance permet de comprendre la façon par laquelle les personnages vivent leur situation des sujets marginalisés. Mots-clés : Marginalité – errance – dénonciation – discours – folie