Digital Studies (Dec 2023)

Jugaad CoLab: Decolonial Poetics, Minimal Computing, and South Asian Digital Humanities

  • A. Sean Pue,
  • Abdul Rehman,
  • Agniv Ghosh,
  • Rohan Chauhan,
  • Saniya Irfan,
  • Vikalp Kumar,
  • Zahra Rizvi

DOI
https://doi.org/10.16995/dscn.9611
Journal volume & issue
Vol. 13, no. 3

Abstract

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Frequently translated as "hack" or "quick fix,” the North Indian term jugaad refers to a method of solving problems by "making do" with "what is at hand." The mixed materialities and/or sources of these inventive solutions often destabilize conventional orders of representation. This article describes the formation of an affinity group, the Jugaad CoLab, that identifies three research foci—decolonial poetics, minimal computing, and pirate care—as central concerns at the intersection of digital humanities and Indian and South Asian Studies, especially outside of English, that benefit from jugaad-as-method. These concerns are reflected in the initial batch of projects, involving Bengali, Hindi, Punjabi, and Urdu materials, undertaken by group members as summer fellows, all of whom are graduate students and/or citizen scholars in India and Pakistan. Adapting technologies to diverse, multilingual contexts with uneven access to resources, the projects take up the cultural practice of jugaad as efficient and creative methods for building open-access, sustainable, and future-proof sites of knowledge, especially in this moment of crisis.Souvent traduit par "hack" ou "solution rapide", le terme indien jugaad désigne une méthode de résolution des problèmes qui consiste à "faire avec" ce que l'on a sous la main. La mixité des matériaux et/ou des sources de ces solutions inventives déstabilise souvent les ordres de représentation conventionnels. Cet article décrit la formation d'un groupe d'affinité, le Jugaad CoLab, qui identifie trois domaines de recherche - la poétique décoloniale, le calcul minimal et le "pirate care" - comme des préoccupations centrales à l'intersection des humanités numériques et des études indiennes et sud-asiatiques, en particulier en dehors de l'anglais, qui bénéficient du jugaad en tant que méthode. Ces préoccupations se reflètent dans le premier lot de projets, impliquant des documents en bengali, hindi, punjabi et ourdou, entrepris par les membres du groupe en tant que boursiers d'été, qui sont tous des étudiants diplômés et/ou des chercheurs citoyens en Inde et au Pakistan. En adaptant les technologies à des contextes divers et multilingues où l'accès aux ressources est inégal, les projets reprennent la pratique culturelle du jugaad en tant que méthode efficace et créative pour construire des sites de connaissance en libre accès, durables et à l'épreuve du temps, en particulier en cette période de crise.

Keywords