Sciences, Eaux & Territoires (Jun 2024)

Partage de la ressource en eau : quelle méthode prospective pour une gestion concertée de l’eau plus effective et plus efficace ?

  • Pierre COMPÈRE

DOI
https://doi.org/10.20870/Revue-SET.2024.45.8182
Journal volume & issue
no. 45

Abstract

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Le colloque « Anticiper pour mieux planifier : Quelle demande en eau pour quelle agriculture demain ? », organisé le 28 septembre 2023 à Montpellier a été l’occasion de regrouper des experts de l’eau issus des services de l’État, de collectivités, du monde universitaire et d’entreprises proposant des solutions. Au gré des interventions du colloque, la question du partage équitable des ressources entre les usages et de la mobilisation de diverses parties prenantes dans diverses instances s’est posée. Quelle méthode de concertation employer pour arriver à ce que les parties prenantes se mettent d’accord sur un futur souhaitable et définissent les règles de gestion commune ? Les intervenants de cette table ronde ont pu mettre en lumière les éléments d’ordre méthodologique originaux de leurs démarches de concertation. Cet article reprend les messages principaux des intervenants, dont voici quelques extraits : Nina GRAVELINE – économiste à INRAE : « Nous menons un exercice de prospective avec un groupe multi-acteurs dans le cadre d’un projet nommé TALANOA financé par le programme européen PRIMA. Les scénarios sont très contrastés et comportent quatre rubriques : le contexte général (Monde, Europe, France), l'économie locale, l'agriculture, la gestion et gouvernance de l'eau. L’exercice a été très bien accueilli et va se poursuivre pour affiner notamment les hypothèses relatives à la gouvernance et la gestion de l’eau pour aller vers de la prospective stratégique (incluant des actions). » Christophe VIVIER – directeur de l’EPTB Fleuve Hérault : « Dans notre approche prospective, nous sommes accompagnés tout au long du processus par des experts des rapports entre eau et changement climatique, tous chercheurs en hydrologie et hydrogéologie Ils apportent leur expertise scientifique sur le changement climatique, et doivent nous aider à éclairer les débats sur l'impact des solutions possibles dont certaines sont sujettes à controverses, par exemple les infrastructures du type stockage. Ludovic LHUISSIER – directeur Sciences, innovation et méthodes à la CACG : « On pourrait ainsi articuler quatre temporalités et quatre modalités de gouvernance associées : l’entretien d’une culture commune (au fil de l’eau) ; l’exercice de planification où la prospective a toute sa place (à renouveler tous les cinq ans, par exemple) ; la concertation autour de projets d’infrastructure particuliers ; et enfin le dialogue autour de leur gestion opérationnelle. Le tout doit nous permettre de mieux gérer les crises que nous aurons à affronter. ».

Keywords