The Pan African Medical Journal (May 2017)

Facteurs associés à la dissociation immunovirologique chez les patients infectés par le VIH-1 sous traitement antirétroviral hautement actif au Centre de Traitement Ambulatoire (CTA) de Dakar

  • Ké Daye,
  • Manga Noél Magloire,
  • Ngom-Guéye Ndéye Fatou,
  • Diop Ndiaga,
  • Diop Moustapha,
  • Cisse-Diallo Viviane Marie Pierre,
  • Diallo-Mbaye Khardiata,
  • Lakhe Ndéye Aissatou,
  • Louise fortès-Déguenonvo,
  • Ndour Cheikh Tidiane,
  • Diop-Nyafouna Sylvie Audrey,
  • Seydi Moussa

DOI
https://doi.org/10.11604/pamj.2017.27.16.9811
Journal volume & issue
Vol. 27, no. 16

Abstract

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INTRODUCTION: l'objection de ce travail est d'évaluer les différents facteurs associés à la dissociation immunovirologique malgré un traitement antirétroviral hautement actif et efficace. METHODES: il s'agissait d'une étude de cohorte historique, descriptive et analytique faite à partir de dossiers de patients infectés par le VIH-1; sous traitement antirétroviral depuis au moins 12 mois, suivis dans la cohorte du CTA de 2001 à 2011 et ayant une charge virale indétectable depuis 6 mois. RESULTATS: durant cette période d'étude de 10 ans, la prévalence de la DIV était de 19,3%. Le sexe féminin était prédominant avec un sexe ratio de 1,9. La dissociation immunovirologique a été plus fréquemment rencontrée chez les patients de sexe masculin (29,7% vs 14,1%) avec une différence statistiquement significative (p = 0,00006). L'âge médian était de 44 ans 10 ans. Un antécédent de tuberculose a été retrouvé dans environ un tiers des cas (31,4%). La dissociation immunovirologique était significativement plus fréquente chez les patients ayant un antécédent de tuberculose (p = 0,00005). La plupart des patients (68%) était au stade SIDA 3 ou 4 de l'OMS. Les patients ayant une dissociation immunovirologique étaient plus souvent aux stades 3 et 4 de l'OMS (p = 0,0001). La dénutrition a été notée dans plus de la moitié des cas (56,2%) et la dissociation immunovirologique prédominait chez les patients dénutris (p=0,005). Le taux moyen de lymphocytes TCD4+ était de 86,7 83 cellules/mm3. La dissociation immunovirologique était plus fréquente chez les patients ayant un taux de lymphocytes TCD4 bas à l'initiation avec une différence statistiquement significative (p = 0,00000). En analyse multivariée ; Seuls l'âge supérieur ou égal à 43 ans, le taux de CD4 initial 100 c/mm3 et le sexe masculin étaient significativement associés à cette dissociation immunovirologique. CONCLUSION: les principaux facteurs associés à la dissociation immunovirologique étant évalués, d'autres études portant sur ce groupe mériteraient d'être envisagées afin de connaitre l'impact de cette réponse immunologique partielle sur la survenue d'infections opportunistes ou bien la mise en place d'une trithérapie spécifique uniquement dans le but d'avoir une restauration immunologique optimale.

Keywords