Revue d'Études Autochtones (Jan 2022)

Contagion, dispersion et distanciation au début du xviiie siècle : l’impact de l’épidémie de petite vérole de 1732-1734 sur les populations autochtones à la lumière des sources françaises

  • William Chassé

DOI
https://doi.org/10.7202/1105911ar
Journal volume & issue
Vol. 52, no. 1-2

Abstract

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De 1732 à 1734, une épidémie de petite vérole (variole) se propage par les principales voies de communications de la Nouvelle-France. Si la maladie fait beaucoup de victimes chez la population européennes, elle est dévastatrice parmi les Autochtones. Les nations de l’Iroquoisie et de la région des Grands Lacs semblent être les plus touchés par la petite vérole. Pour contrer cette épidémie, les Autochtones adoptent différentes stratégies. En Acadie, les Autochtones mettent en place une forme de distanciation et évitent tout contact avec les Européens. Dans la région des Grands Lacs, les nations se divisent et se dispersent sur le territoire. Ces stratégies permettent aux Autochtones de limiter la propagation de la maladie et montrent comment ces peuples ont su s’adapter à cette crise. Les épidémies de petite vérole au début du xviiie siècle ont de lourdes conséquences sur la démographie des nations autochtones de la Nouvelle-France, mais également sur les aspects spirituels, militaires et politiques de ces communautés.

Keywords