Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada (Jan 2019)

Tendances des taux d’incidence des maladies chroniques d’après le Système canadien de surveillance des maladies chroniques

  • Mahmood R. Gohari,
  • Joel A. Dubin,
  • Richard J. Cook,
  • Scott T. Leatherdale

DOI
https://doi.org/10.24095/hpcdp.39.8/9.02f
Journal volume & issue
Vol. 39, no. 8/9
pp. 267 – 278

Abstract

Read online

Introduction. Le Système canadien de surveillance des maladies chroniques (SCSMC) de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) produit des estimations de la prévalence et de l’incidence des maladies chroniques au sein de la population à l’aide de données administratives sur la santé. Notre projet visait à évaluer les tendances des taux d’incidence au fil du temps, car elles jouent un rôle essentiel dans la compréhension de l’évolution des risques pour la population et dans l’orientation des politiques. Méthodologie. Nous avons obtenu les cas incidents et diagnostiqués d’asthme, de maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), de diabète, d’hypertension, de cardiopathie ischémique et d’accident vasculaire cérébral (AVC) auprès de l’infobase en ligne du SCSMC pour les années 1999 à 2012. Nous avons analysé les tendances dans les estimations de l’incidence à l’échelle nationale et régionale à l’aide d’un modèle de régression binomiale négative utilisant l’année comme prédicteur linéaire. Nous avons ensuite utilisé des modèles utilisant l’année comme spline cubique restreinte pour vérifier les écarts de linéarité au moyen du test du rapport de vraisemblance. L’âge et le sexe ont été intégrés comme covariables dans tous les modèles. Résultats. Dans les modèles où l’année a été utilisée comme prédicteur linéaire, les taux d’incidence nationaux diminuaient dans le temps pour toutes les maladies sauf le diabète et les taux d’incidence régionaux diminuaient également pour la plupart des maladies et dans la plupart des régions. Toutefois, les tests du rapport de vraisemblance ont révélé des écarts statistiquement significatifs par rapport à l’effet linéaire de l’année pour de nombreuses maladies et dans de nombreuses régions, en particulier pour l’hypertension. Conclusion. Les estimations de l’incidence des maladies chroniques fondées sur les données du SCSMC font état d’une diminution dans le temps, mais à un taux non constant. D’autres recherches sont nécessaires pour déterminer si cette diminution est associée à des changements dans l’état de santé de la population, dans la qualité des données ou dans les pratiques médicales. De la même manière, les caractéristiques de la population susceptibles d’avoir une influence sur l’évolution des tendances de l’incidence requièrent un examen approfondi.

Keywords