Ziglôbitha (Sep 2024)

Les pratiques néo-patrimoniales et les coups d’état militaires en Afrique Noire Francophone

  • ADJETA Essossinam et LEMOU Longniwa

DOI
https://doi.org/10.60632/ziglobitha.n011.11.vol.5.2024
Journal volume & issue
Vol. 05, no. 011
pp. 151 – 176

Abstract

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Résumé : Depuis plus de trois décennies de gouvernance politique dite « démocratique » en Afrique noire francophone, les États de cette partie du continent restent profondément marqués par la prégnance des pratiques néo-patrimoniales et la résurgence des coups d’État militaires. L’espérance dont était porteur le clap de fin des régimes politiques monolithiques ou des dictatures militaires des années 1970 et1990 en Afrique noire francophone, obtenu grâce à la convergence des facteurs endogènes et exogènes, n’a été que de courte durée. Les fruits de la gouvernance politique de ces États, censés, à la faveur du renouveau démocratique, s’épanouir démocratiquement, économiquement et socialement, ne semblent pas avoir tenu la promesse des fleurs. La présente recherche a pour objectif de faire l’autopsie de la résurgence des coups d’Etat militaires en Afrique noire francophone après plus de 30 ans d’expériences démocratique. Basée sur une approche essentiellement documentaire, l’étude fait état de la gouvernance politique marquée par des pratiques prédatrices, causes d’instabilités politiques, ouvrant la voie à des coups d’État militaires, dont on ignore encore s’ils sont des remèdes ou des poisons additionnels de la décadence démocratique dans ces États. Les résultats de la révèlent que ces coups d’État militaires, plongent leurs racines dans le recul démocratique de ces États et s’inscrivent dans un contexte politique international particulier, essentiellement marqué par la montée d’un discours hostile aux puissances néocoloniales. Mots-clés : Néo patrimonialisme, coups d’État, démocratie, gouvernance politique, développement.