Actes Sémiotiques (Jan 2024)

De la générativité à la « circuitation » : instanciations et modèles diagrammatiques d’une écologie sémiotique

  • Pierluigi Basso Fossali

DOI
https://doi.org/10.25965/as.8223
Journal volume & issue
no. 130

Abstract

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Le sens élaboré intérieurement doit trouver une forme d’expression interactionnelle à même d’affirmer ses qualités originaires ; les résultats inespérés d’une longue négociation aspirent légitimement à se traduire en un contrat reconnu et sauvegardé par les institutions ; et naturellement, le processus doit être renversé car un contrat juridique doit se manifester dans une interaction comme accord sur les rôles à jouer, la loyauté de l’interaction doit se convertir en sincérité, etc. Notre objectif est d’identifier trois circuits généraux de la signification : un circuit interne, lié à l’introjection et à la subjectivation des valeurs ; un circuit externe, qui est cultivé et administré par des juridictions institutionnelles ; un circuit liminaire, qui se positionne à l’interface entre l’interne et l’externe et qui se concrétise à travers l’interaction. Les circuits interne, externe et liminaire forgent des mondes, à savoir des écologies, asymptotiquement closes (circuits interne et externe) ou ouvertes (circuit liminaire) autour d’instances subjectales, institutionnelles et groupales. La générativité du sens n’est plus saisie à partir des relations hiérarchiques (hyper ou hyponymiques) ou d’une syntaxe de conversions. Au contraire, le sens est vu comme le produit d’une élaboration progressive et multiniveau à travers des circuits dont l’un fonctionne comme processus maïeutique de l’autre, ouvrant des conditions de possibilité locales d’individuation actantielle (instances) et de territorialisation (zones). En ce sens, chaque gestion du sens est à son tour confronté avec son faire sens (ou pas), ce qui qualifie une forme de vie en couplage avec son propre environnement.

Keywords