Italies (Dec 2002)

L’œil romantique et patriotique de Massimo d’Azeglio peintre

  • Jean Lacroix

DOI
https://doi.org/10.4000/italies.1549
Journal volume & issue
Vol. 6
pp. 59 – 80

Abstract

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Comment peindre le Risorgimento : question-clé pour laquelle penna e pennello doivent conjuguer leurs effets « à la recherche de la vérité » (I miei ricordi, XXIII). L’œil du paysagiste consacre en effet la réalité primordiale et vitale du/des paysage(s), l’éducation étant, pour d’Azeglio peintre comme pour d’Azeglio écrivain patriote, le point d’ancrage de sa vocation artistique et civique (I miei ricordi, XXXIII). Celui-ci se double, de facto, du regard de l’historien dont la vocation est donc celle d’un formateur autant que d’un informateur. Les deux tableaux les plus célèbres, La battaglia di Legnano et La disfida di Barletta, témoignent avec éclat de ce noble but pédagogique et patriotique. D’autres optiques interviennent qui complètent et confortent les deux optiques précédentes où l’on passe de l’historicité du portrait au regard transhistorique du mythe. En résumé de cette activité de peintre féconde et si diversifiée, collatérale de celle d’écrivain/historien, combinare est le verbe-clé, transformationniste, d’une poétique du vrai. Peintre et écrivain ont partie liée dans une vocation à « révéler ».

Keywords