Laboratoire Italien (Feb 2010)

«E libertade / in Erinni cangiò». Monti e la Rivoluzione

  • Duccio Tongiorgi

DOI
https://doi.org/10.4000/laboratoireitalien.550
Journal volume & issue
Vol. 9
pp. 135 – 150

Abstract

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L’article examine la position politique et l’activité littéraire de Monti face aux événements révolutionnaires français, de la prise de la Bastille jusqu’à la chute de Robespierre ; il s’interroge ensuite sur l’évaluation de ces événements fournie, à rebours, par le poète devenu désormais « citoyen ». L’analyse de la version qu’il nous reste du Caio Gracco, rédigé à Rome en 1788 – et donc avant la rupture des équilibres français – nous montre un Monti réfléchissant déjà sur les effets que produit la crise des institutions représentant les différentes classes sociales ; une crise qui laissait entrevoir, de façon explicite, la possibilité d’une conquête du pouvoir par la force. À cette intuition précoce des dynamiques de l’histoire fait suite, jusqu’en 1793 (c’est-à-dire, en fait, jusqu’à la rédaction de la Bassvilliana), une absence de production poétique et une prudence tout aussi rigoureuse dans les déclarations publiques et privées (comme en témoigne le faible nombre de lettres datant de cette période). On analyse donc dans cet article les différentes perspectives d’évaluation de la culture radicale et matérialiste française et de son rôle durant la première époque de la Révolution ; des perspectives liées à la Bassvilliana, puis – durant l’époque napoléonienne – à la Mascheroniana.