Cahiers Africains des Droits de l’Homme et de la Démocratie ainsi que du Développement Durable (Oct 2022)
LES ABUS SEXUELS INTRAFAMILIAUX : CAS DE L’INCESTE COMMIS SUR UN ENFANT
Abstract
Les violences sexuelles envers les enfants, perpétrées par les adultes au sein de la famille, est l’une des formes les moins visibles de maltraitance d’enfants, car elle se produit le plus souvent dans l’intimité de la vie domestique, mais elle n’en est pas moins largement répandue dans toutes les sociétés. L’inceste est une réalité de tant de familles ayant de graves répercussions sur la santé physique et mentale des enfants victimes, leur bien-être et leur développement tout au long de leur vie et, par voie de conséquence, sur la société en général. En effet, les enfants victimes de violences sexuelles au sein de la famille, notamment l’inceste subissent les plus grandes injustices. Non seulement les violences sexuelles sont très rarement identifiées, les agresseurs encore moins dénoncés, les conséquences sur la santé quasiment jamais dépistées ni traitées , mais le plus souvent les victimes vont être abandonnées, rejetées, exclues, condamnées du fait de leurs symptômes, sommées de s’expliquer et de se justifier par rapport aux troubles du comportement et des conduites qu’elles développent fréquemment, ce sont elles que la société va culpabiliser ; ce sont elles à qui les proches vont sans cesse faire la morale ; ce sont elles qui vont être méprisées. L’inceste est donc à considérer comme « un fléau social », une atteinte sexuelle avec cette circonstance aggravante, du fait du lien familial . Et les répercussions sur la santé sont catastrophiques tant à la santé physique qu’à la santé mentale des victimes, ainsi qu’à leur développement.