Alternative Francophone (Dec 2023)

Une langue pour les dire

  • Emilie S. Caravecchia

DOI
https://doi.org/10.29173/af29493
Journal volume & issue
Vol. 3, no. 3

Abstract

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Cet article propose une réflexion sur les effets des frontières linguistiques imposées par les langues coloniales anglaises et françaises en ce qui a trait à l’enseignement des littératures autochtones dans le contexte des cégeps francophones. Si une disparité émerge de ces frontières, c’est que les littératures autochtones sont étudiées dans les milieux universitaires anglophones depuis plus d’une quarantaine d’années à travers l’Ile de la Tortue — l’actuelle Amérique du Nord. Or, ce n’est que depuis une quinzaine d’années qu’elles le sont dans le milieu francophone sur le territoire dit québécois. L’arrivée plutôt récente de ce nouveau champ d’étude littéraire dans le milieu collégial amène à se pencher sur les obstacles théoriques, méthodologiques et institutionnels que peuvent rencontrer les professeur·e·s désirant enseigner, en français, les littératures autochtones. Il sera ici proposé de réfléchir aux questions liées tout d’abord à la formation des professeur·e·s de cégep en ce qui a trait à leurs connaissances au sujet des littératures autochtones acquises pendant leur parcours scolaire. Ensuite, la réflexion se poursuivra sur la question de l’accès à des œuvres fondamentales des littératures autochtones écrites en anglais. Enfin, à partir d’un cas de figure concret, il sera proposé de voir comment intégrer ces littératures dans des institutions jusqu’à présent foncièrement eurocentrées.

Keywords