Mouvements et Enjeux Sociaux (Dec 2023)
Impact du risque opérationnel sur la performance des microfinances congolaises
Abstract
Le risque menace la quasi-totalité des domaines de la vie dont les Institutions de Microfinance. La mesure du risque préoccupait déjà Bernouilli en 1730, il a insisté sur l’espérance du gain dans un jeu de pile ou face. Von Neumann et Morgestein furent une avancée décisive en ce domaine avec leur théorie de l’utilité . Ils entrevoient que tous les investisseurs se comportent d’une manière rationnelle par le fait chaque investisseur peut targuer d’avoir calculé avec précision la somme qu’il désirera recevoir étant donné un certain risque. Celle-ci aboutit à une mesure du risque qui est le pilier de la finance moderne . Nous avons utilisé la modélisation SVAR. Le choix de ce modèle SVAR est motivé par l’objectif poursuivi dans cette étude qui est d’analyser l’incidence des risques opérationnels sur la performance des IMF Congolaises. Il ressort de nos analyses que les risques opérationnels affectent soit positivement, soit négativement la rentabilité d'une IMF. De même, l'impact de ce risque est soit relativement fort, soit relativement faible : La qualité du portefeuille affecte négativement la rentabilité d'une IMF. Le coefficient de cet indicateur est de 1,38 % et se situe entre un intervalle de confiance de -0,773 % et 3,5335 % au seuil de confiance de 95 %. Une variation des encaisses oisives de 1 % entraîne une hausse de la rentabilité économique d’une IMF de 6,126 %. Par contre, l’autosuffisance opérationnelle affecte négativement la rentabilité économique des IMF en République Démocratique du Congo. Une hausse de l’autosuffisance opérationnelle de 1 % diminue significativement la rentabilité d’une IMF 1,486 %. Enfin, les encours de crédits affectent aussi positivement la rentabilité des IMF. Une augmentation du taux des encours des crédits de 1 % a comme effet la hausse de la rentabilité de 10,62 %. Toutefois, cette hausse n’est pas significative.
