Cahiers d’Études Romanes (Jan 2008)

Le Paris d’Ardengo Soffici

  • Gabriel-Aldo Bertozzi

DOI
https://doi.org/10.4000/etudesromanes.1718
Journal volume & issue
Vol. 18
pp. 169 – 178

Abstract

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L’auteur, qui avait eu l’occasion de rencontrer Ardengo Soffici dans la dernière période de sa vie, par l’intermédiaire d’un autre grand futuriste, Primo Conti, s’arrête sur la période parisienne du florentin (1900-1907), connu surtout comme peintre, mais qui fut aussi écrivain et poète. Avec en poche l’argent pour acheter un billet de train, un aller simple, et deux sous pour les premiers jours, en compagnie de quelques camarades aussi courageux que lui, Soffici prit, justement au début du siècle dernier, la décision de partir pour Paris. Il nous a raconté ses mémoires dans un livre autobiographique dont le titre, bref, simple, est la plus claire et exhaustive de toutes les explications : Il Salto vitale. Les premières images qui étonnent dans ces rites et rythmes urbains sont la rencontre de Soffici avec Ricciotto Canudo, le futur auteur du manifeste de l’école cérébriste; la rencontre d’Isabelle Rimbaud et de son discutable époux ; sa connaissance de Bibi la Purée. Il a rencontré aussi, sous les arcades de l’Odéon, Max Jacob et il connut Guillaume Apollinaire lequel, plusieurs années plus tard, en 1913, en rédigeant son Manifeste d’antitradition futuriste, choisit de placer Soffici dans la liste des créateurs auxquels il dédiait une rose, les opposant à ceux qu’il classait sous le mot de Cambronne. Il se souvient aussi de son amitié avec Picasso et Alfred Jarry.Sur un plan cri tique et avec des notes inédites, l’auteur de cet article nous amène dans les rues, dans les cafés, les studios qui furent, à Paris, le théâtre de la grande littérature et peinture de la Belle Époque.

Keywords