Akofena (Sep 2024)
Le mensonge politique dans le théâtre de Jean-Pierre Guingané
Abstract
Résumé: La politique que l'on définit généralement comme étant l'art de gouverner la cité est de plus en plus perçue comme une pratique caractérisée par le mensonge, la tricherie, la duperie, la violence, le népotisme, la démagogie, etc. C’est ce que développe Hannah Arendt dans son ouvrage intitulé "Du mensonge à la violence : essais de politique contemporaine". Elle y démontre comment l'usage politique du mensonge peut engendrer la violence. C'est certainement ce potentiel de risques pour la stabilité sociale, que comporte le mensonge en politique, qui a amené certains artistes créateurs à s'y intéresser à travers leurs œuvres. Jean-Pierre Guingané est de ceux-là qui ont décidé d'en faire un sujet d'intérêt à travers ses productions dramatiques. Doit-on convenir avec Marie-Jeanne Riccoboni que "La politique n'est que l'art du mensonge, l'art de se déguiser » ? La politique est-elle par excellence le lieu d'expression de contre-valeurs ? Qu'en dit le théâtre de Jean-Pierre Guingané ? À partir d'un corpus de quatre pièces, Le fou, La musaraigne, Le cri de l'espoir et La malice des hommes, nous analyserons le traitement qui est fait du mensonge et de la violence en politique. La sociologie du théâtre, l’analyse contextuelle, thématique et dramaturgique du texte théâtral seront convoquées comme méthodes d'approche pour aborder cette problématique. Mots-clés : Gouvernance politique, théâtre, mensonge, violence, Guingané