Ziglôbitha (Dec 2023)
Le spécisme animalier comme antidote de l’anthropomorphisme littéraire dans le diptyque Rue des Perplexes et Quand passent les âmes errantes de Mohamed Magani
Abstract
Résumé : Dans la présente contribution, on s’attachera à mettre au clair l’écriture de la nature, considérée sous la lorgnette du spécisme animalier, dans le diptyque Rue des Perplexes et Quand passent les âmes errantes de Mohamed Magani. Pour ce faire, l’essentiel de notre corpus s’inscrit dans ce que la critique appelle communément « l’extrême contemporain ». En effet, dans le diptyque en question, nous assistons au traitement d’une thématique contemporaine, l’écriture de la nature, greffée sur une intrigue de facture moderne. Afin de mener à bon escient le présent exposé, notre lecture se veut en partie narratologique et essentiellement zoopoétique. Par le biais de cette dernière, nous avons fait appel à des procédés de base tels que le thériomorphisme, la mise en cause du traditionnel anthropocentrisme et son corolaire l’anthroporéglage narratif, et, enfin, le déploiement de la stratégie de visibilisation des animaux dans le récit-discours. Les procédés en question contribuent en concertation à mettre au clair une poétique de la biophilie centrée sur l’animal et sous-tendue par une visée éthique, qui plaide en faveur du vivant dans un environnement sain, tout en mettant en garde contre les dangers qui menaceraient les vivants en particulier et, par voie de conséquence, notre biosphère en général, à cause des dérives occasionnées par l’égoïsme anthropocentriste d’Homo Sapiens. Mots-clés : Spécisme animalier – thériomorphisme– zoopoétique- animots – Biophilie.