Schweizerische Zeitschrift für Bildungswissenschaften (Dec 2020)
Quels outils pour rendre compte du passage d’une langue quotidienne à une langue disciplinaire scolaire ?
Abstract
Les usages scolaires considèrent souvent le langage comme transparent. Soit ils ne s’intéressent qu’aux contenus, indépendamment des formes langagières mises en œuvre, soit ils ne s’intéressent qu’à la forme, indépendamment des contenus. Or cette dichotomie est préjudiciable aux apprentissages et affecte plus particulièrement les élèves les plus éloigné·e s de la culture scolaire et de ses usages langagiers, notamment disciplinaires. Pour rendre compte du travail effectif des élèves tant en ce qui concerne la transformation des concepts que celle des discours, nous focalisons sur les déplacements énonciatifs au cours de la réécriture et leur pertinence au regard des disciplines. Nos travaux explorent les liens entre langage et concepts dans le cadre de la théorie historique et culturelle et articulent entre autres les apports de Vygotski (1934/1985) et de Bakhtine (1984). Cette contribution vise à présenter et mettre à l’épreuve certains des outils que nous mobilisons pour analyser le travail du langage et du positionnement énonciatif disciplinaire à partir d’écrits recueillis dans le cadre d’une recherche sur les compétences rédactionnelles à l’entrée en 6e (11 ans) dans deux disciplines, les sciences et le français. Pour tester la pertinence de nos outils, nous privilégions une étude de cas d’un élève (sur les 744 de la recherche) à raison de quatre textes par élève. Ces outils permettent d’élargir la notion de compétence rédactionnelle en y intégrant le positionnement énonciatif et son évolution au cours de l’apprentissage.
Keywords